Dangerous love. [ALEXANDER]

Louise inspire en sortant de son lieu de travail alors qu'elle enfonce ses écouteurs fushias dans ses oreilles. Elle lance sa playlist du mercredi avant de commencer à marcher le long des rues de BLABLA, l'esprit ailleurs. Hier après-midi, elle les a croisé. Alexander et Sarah. Elle ne saurait dire ce qu'elle a ressenti en les voyant tous les deux au loin, si ce n'est que son cœur lui faisait plus mal que jamais. Soupirant longuement en y repensant, la jolie blonde enfouit ses mains congelées dans les poches de son manteau d'hiver. Il fait vraiment froid en ce début de janvier et la jeune femme attend l'arrivée du printemps avec impatience. Louise marche doucement, déambulant le long des trottoirs en regardant certaines vitrines avec intérêt. Elle se mordille la lèvre inférieure en passant devant une boutique de robes de mariées et fronce le nez. Bon sang. Secouant vivement la tête, elle continue sa marche jusqu'à son immeuble, grimpant les escaliers en vitesse avant de rentrer dans son grand appartement. Son chat la rejoint en miaulant et elle s'empresse de le prendre dans ses bras, embrassant son museau avec tendresse. « Coucou Kiril … Tu as passé une bonne matinée j'espère mon bébé ? » Elle demande, bien qu'elle sache que le félin ne lui répondra pas. Son téléphone vibre dans la poche arrière de son jean et elle s'empresse de regarder qui la dérange. Alexander. Glissant son index gauche sur l'écran tactile, la jeune femme lit le message avant d'y répondre par un simple « oui. » froid et catégorique. Elle a besoin de lui parler. De se confesser. Cette relation commence à devenir trop pesante à son goût. Encore, s'il n'y avait que le stresse d'être découvert. Mais non. Sarah ne cesse de l'appeler et de vouloir passer du temps avec elle. C'est déjà assez difficile quand elle est loin alors maintenant qu'ils habitent ici, à quelques centaines de mètres de chez elle …

Louise marmonne dans sa barbe inexistante et s'empresse de nourrir son joli matou avant de se faire réchauffer un plat tout prêt. Elle n'a pas vraiment la motivation aujourd'hui. Soufflant doucement une fois la boîte en carton fumante, la jeune libraire s'installe dans son canapé et allume la télévision, fixant l'écran avec émerveillement tout en mangeant tranquillement. Elle passe le début de l'après midi ainsi avant d'aller se préparer, prenant une douche et enfilant de beaux vêtements. Elle doit retrouver Alexander dans un parc, à deux villes d'ici. C'est idiot. Il aurait pu venir chez elle. Cela n'aurait pas été bizarre, étant donné qu'ils habitent désormais au même endroit. Une fois prête, la jolie blonde s'empresse de se rendre au parking souterrain, démarrant sa voiture avant de prendre la route. C'est parti. Il lui faut bien trois quart d'heures avant d'arriver au point de rendez-vous et à peine se gare-t-elle qu'elle remarque la silhouette de l'homme qu'elle aime. « Al' ! » Dit-elle tout en s'approchant de lui doucement. Elle ne l'embrasse, ni même ne le touche, le regard sans joie. Oh. Ne vous méprenez pas. Elle est heureuse de le voir, mais elle désire l'attaquer directement. Elle commence à douter sérieusement concernant l'avenir de leur relation. Et c'est une chose très douloureuse. Cela fait maintenant cinq ans qu'il lui promet de quitter sa femme – et accessoirement sa sœur. Mais il ne fait rien. Non. Il repousse le moment venu à chaque fois, pour le plus grand malheur de la belle libraire. « J'espère que tu as passé une bonne matinée avec ta femme. » Commence-t-elle, la voix un peu sèche.

Ce matin le réveil fut assez difficile, à vrai dire tout les matins sont difficile ses derniers temps, je ne cesse de penser à ma vie actuel, à ce que je dois faire et surtout à comment me sortir de ce merdier. Cela fais maintenant cinq ans que je me réveil aux côtés de Sarah et chaque matin je me dis « aujourd’hui je me casse …» Vous l’auriez compris, je n’y suis toujours pas arrivé, je suis comme prisonnier, enchainé par l’alliance que je porte autour du doigt. Regardant Sarah se lever prête à aller à quelques entretiens, elle me regarde avec un grand sourire aux lèvres «Comment tu me trouves ?» Je penche ma tête vers la droite tout en parlant «Très belle fesses !» Je ne peux pas m’en empêcher, c’est mal certes, mais je n’ai jamais dis que je ne la trouvait pas à mon goût, bien au contraire, je ne l’aime juste pas …

La regardant partir, je pris mon téléphone immédiatement, envoyant un SMS à Louise, lui demandant de me rejoindre dans la journée dans un parc hors de la ville, comme à mon habitude, je ne voulais pas prendre le risque de me faire voir et encore moins ici, il suffit d’une fois et notre relation partira en fumée. Elle ne tarda pas à me répondre, c’est ensuite que mon sourire devenu plus grand, cela faisais maintenant quelques jours que nous nous étions pas vu et je dois avouer qu’elle me manque, pourquoi mon père à voulu que me m’unisse avec Sarah, Louise aurait été pourtant parfaite, là a moins je n’aurai pas à me forcer je serai épanoui. Avant de me lever je pris le temps d’envoyer un message à mon père, lui précisant comme tout le matin qu’il me gâchait ma vie , chose faite, je mis une trentaine de minutes pour me préparer puis fila en vitesse au cabinet afin de donner quelques consignes à mon assistante au cas ou on me chercherai, je pris le volant de ma Bmw et roula environ quarante-cinq minutes  pour arriver au parc. Une fois gara je jeta un petit coup d’œil autour de moi puis sorti de la voiture, vérifiant si Louise était arrivée, j’eu le temps de baisser la tête cinq secondes que j’entendis le son de sa voix, alors que je m’apprêtais à la serrer dans mes bras, elle n’en fit guère, elle n’avait pas l’air bien et cela me rendais perplexe, je n’eu le temps de dire quoi que ce soi que j’entendis de sa part : « J'espère que tu as passé une bonne matinée avec ta femme. » son timbre de voix était de loin joyeux, je leva les yeux au ciel tout en répliquant : « Ma puce … qu’est-ce qu’il y a encore ? » En ce moment j’avais souvent le droit à ce genre de question, j’essayai toujours d’esquiver au maximum ne voulant pas me prendre la tête, que pouvais-je dire ? Lui dire, oui c’était super ? Je ne pouvais pas lui parler de ma vie avec Sarah, cela me met bien trop mal à l’aise